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24 septembre 2008

Je reviens ici. Sans trop savoir pourquoi. Ma page Blogger s'est ouverte automatiquement alors que je voulais créer un nouveau blog.
Je vis une période où j'ai besoin de tout changer. Ca a commencé par les murs de ma chambre. Puis par le lit. Le bureau. La déco. Un tri. Tout jeter. Et ne rien faire à moitié. Jeter tous ces petits bouts de papier que je gardais avec cet espoir de les redécouvrir un jour et de sourire en les retrouvant. Ca n'est pas du tout ce que j'ai ressenti quand j'ai vidé mes tiroirs.
J'ai jeté deux grands sacs de tout et n'importe quoi, sans aucun regret.
Et aussi. Faire toutes ces choses que je devais faire depuis pas mal de temps. Comme rétablir la connexion internet sur mon portable. Être motivée à obtenir ce fameux Master. Décider d'apprendre à vivre pour moi. Sans pour autant oublier les autres... Être agréable avec ma mère. Travailler. Etudier. Me bouger. Plein de bonnes résolutions. Qui sont faites pour être tenues.
Je n'arrive pas à savoir ce qui a changé pour j'ai envie que ça bouge tant. Tant pis.
C'est probablement ma dernière note ici.

19 juin 2007

I remember it well

C’est un début d’après midi favorable aux souvenirs. Quand je pense à mon enfance, je n’y trouve que quelques brides, par ci par là, tout est mélangé. Je crois que mon premier souvenir, date de l’école maternelle. Mes 4 ans peut être. Mon père nous conduisait à l’école mon frère et moi, dès qu’il le pouvait. Je pense que quand il ne travaillait pas, c’était le matin, puis le midi. Le reste je ne sais pas. Je n’ai pas de souvenirs de ma mère qui nous accompagne à l’école. Il marchait toujours trop vite pour moi. Mon frère arrivait à le suivre, et moi j’étais derrière avec mes petites jambes, ma jupe plissée, les sandalettes, le palmier sur la tête, la chemise vichy et mon goûter dans le papier d’alu. Je leur demandais de ralentir, ça les faisait rire tous les deux, puis moi aussi, parfois, parce que la main de mon père semblait me faire voler derrière lui. Quand on arrivait dans la longue allée qui mène à la porte de l’école, il nous lâchait la main. Mon frère courrait voir ses copains, j’essayais de le suivre, mais dès qu’on voyait que la porte de ma classe approchait, on s’arrêtait, et allait rattraper la main de mon père. C’était toujours moi la première à aller en classe. J’avais la main droite, mon frère la gauche (aujourd’hui, on ferait le contraire, je pense…). Et je revois mon père nous changer de main, et dire qu’aujourd’hui je vais dans la classe des grands, et Alexandre dans celle des petits. Et ça me faisait éclater de rire, parce que la tête que faisait mon frère à ces moments était très amusante. Puis finalement, on entrait dans le petit couloir, c’était bien mes affaires que je déposais sous mon nom, je me cramponnais à la main de mon père jusqu’à l’entrée de la grande pièce pleine de petites chaises et tables, puis j’attendais qu’il s’abaisse pour que je puisse lui faire un bisou. A ce moment, j’avais droit à la grimace de mon frère qui semblait me dire « tiens, tu vois, toi t’es chez les petits, moi je vais quand même chez les grands ». Quand j’y repense, cette classe avait une odeur très particulière que je sens encore parfois mais que je n’ai jamais retrouvée. Mais c’est probablement parce qu’elle se combinait très bien à la douceur de ma première institutrice. J’ai beaucoup de souvenirs de l’école maternelle. Je me souviens exactement de mes institutrices, je me rappelle de leur voix, les raisons pour lesquelles elles criaient parfois, puis le premier mauvais coup que j’ai fait à un garçon, profitant qu’il était amoureux de moi pour lui donner l’occasion de se faire disputer. S’il m’aimait vraiment, il fallait qu’il dise que ce soit lui le dernier qui avait utilisé le savon et qu’il l’avait laissé fondre dans l’eau. Il ne devait pas dire que c’était moi. Alors, il aurait un bisou. Le pauvre s’est fait disputer, punir, et je n’ai plus jamais voulu lui parler ! Et les souvenirs continuent bien après l’école maternelle. On était allé avec la classe entière de CP chez mes grands-parents. Alors, les élèves avaient fait leur tout premier livre, celui avec lequel ils avaient appris à lire/écrire sur mon grand-père et j’en étais très fière. Il nous avait expliqué comment se faisait le fromage de chèvre, comment il faut nourrir les bébés, comment tenir les biberons, avait montré comment il fallait traire la chèvre, m’avait demandé de leur montrer l’exemple et j’étais monté sur mon petit tabouret pour tous les épater, le maître y compris. Ensuite, c’est ma grand-mère qui avait pris le relais, elle nous avait fait des gâteaux et de la citronnade bien fraîche. Ma classe n’était que le début pour mes grands parents, encore quelques années après ils accueillaient plusieurs classes par semaine dans leur petite ferme, et ça leur allait très bien. En CE1, j’avais été enfermée dans l’immense placard du fond avec Phillipe, et on rigolait tellement tous les deux, que j’avais fini par faire pipi dans ma culotte et rigoler de plus belle. Quand j’en reparle à amie qui était dans ma classe à l’époque, elle me dit qu’elle s’en souvient, que mon rire était déjà très spécial, et que c’est là qu’il l’avait le plus marqué. Que j’avais été mise là bas parce qu’on était voisins lui et moi et qu’on avait tellement ri que ça avait énervé notre instituteur. Il nous a d’abord crié dessus, et ça n’avait pas marché. Il était très en colère quand mon rire perçait à travers la porte du placard et amusait les autres, mais n’a rien fait de plus. En CE2, j’avais trouvé le mot le plus long. C’était le premier jour, et on a commencé par ce jeu. C’est mon ardoise qu’elle a ramassé pour montrer à tout le monde que j’avais gagné. En CM1, j’ai hérité d’un surnom complètement débile qui m’a suivi pendant mes deux dernières années. L’instit du moment avait comme habitude d’allonger les filles sur ses genoux et de leur mettre la fessée quand elles faisaient quelque chose de mal. Je n’aimais pas trop ça. Et les garçons, il les prenait par le col, et les soulevait jusqu’à la hauteur de son visage. Et il était immense. Eux ils aimaient ça ! Puis, en CM2, j’étais amoureuse de mon instit. Il était vraiment charmant. Hum, il l’est toujours d’ailleurs, je le croise encore quand il fait son jogging, on s’échange toujours des grands signes. Puis après, le collège, le lycée, tous les à côtés qui changent pas mal de choses dans la vie d’une jeune fille…
Mais au-delà des souvenirs d’école, il y a ceux de la famille. Et là c’est beaucoup plus confus. Je suis incapable de classer selon la date. Je sais qu’on allait les mercredis chez mon parrain, après avoir mangé chez ma grand-mère. On était cinq, parfois six. Sa femme nous faisait dessiner, nous emmenait nous promener, nous laissait pousser la poussette avec son bébé dedans, on revenait manger une glace ou une mousse au chocolat qu’elle avait faite la veille à la maison, puis on accrochait nos dessins sur les murs de sa cuisine, on repartait sales et fatigués. Mais des après midis chez mes grands parents, il y en a eu, aussi. On pouvait parfois être huit là bas. Je pense que c’est de là que viennent tous les liens que j’entretiens aujourd’hui avec tous mes cousins et mes cousines. Il y avait des clans avec ceux qui s’y retrouvaient systématiquement, mon cousin, sa sœur, une autre cousine, mon frère et moi. Les deux cousines aînées s’occupaient de la petite dernière, et mon cousin et moi on restait tous les deux, et comme elles ne voulaient pas qu’on approche le bébé, on se moquait d’elle, et ça nous faisait bien rire. Mon frère était le gardien des filles, et parfois, pour nous empêcher de les approcher quand elles étaient installées quelque part, il venait se battre avec nous. Puis mon grand père a fini par installer une balancelle dans le grenier de l’étable. Accrochée à une énorme poutre, avec de grosses ficelles usées, au dessus de l’enclos des chevaux, en plein milieu de la paille. On pouvait s’y installer tous ensemble, et ça réglait bien des choses. On avait tout déménagé là haut. Les jouets, de la vaisselle, nos goûters, nos devoirs. Quand on arrivait, on faisait le bisou pour dire bonjour aux adultes, puis on filait dans notre maison. On y était bien, et parfois, on restait des journées entières au dessus de tout le monde, jouant à tout et n’importe quoi, improvisant d’immenses cache cache dans les ballots de pailles qui nous donnaient les jambes toutes rouges et griffées et nous faisaient pleurer sous la douche du soir, et qui en plus, mettaient mon grand-père en colère parce qu’on enlevait les ficelles et que c’était très mal.
Alors, aujourd’hui, avec ces souvenirs, et il y en a encore beaucoup, je me dis que quand même, la période de mon enfance était très agréable, et elle me laisse aujourd’hui un goût très doux dans la bouche. Parce que même s’il n’y avait rien d’extraordinaire, je me rends compte que la simplicité était bien suffisante, et je crois que ça, je saurai m’en souvenir…

12 juin 2007

Histoires de couleurs...

Tout était lourd. Insupportable. Je venais de prendre le train avec trop de monde. Les larmes m’étaient montées dans la station de métro. Un homme, d’apparence très correcte, au teint apparemment trop foncé, venait de se faire interpeller par deux flics. Une, en particulier. Ce qui avait de drôle c’est qu’elle non plus n’avait pas le teint clair. Ses cheveux étaient longs, d’un noir intense, et frisés. L’autre, à côté, les bras croisés, avait l’air plutôt gêné quand le passeport a pointé sous son nez. Elle, était comme désolée. Mauvaise pioche. Je me suis demandée ce qu’étaient les critères pour faire une vérification de papiers d’identité. La couleur de peau. Le look. L’allure. Peut-être la façon dont tu les regardes arriver droit sur toi. Rien. Tout s’est serré quand je me suis dit que ça n’allait être que le début de ce genre de situations.
Puis dans le métro, le chien qui répond à la moindre secousse de sa laisse. J’aurai du faire mon exposé sur les chiens d’aveugles. Ils m’impressionnent. Ceci-dit, leurs maîtres aussi… Remarque, les chats qui apprennent à faire leur besoin sur les toilettes, c’était pas mal non plus.
Les bruits de voiture, les oiseaux qui chantent, le ciel encore trop gris, une drôle d’ambiance dans la rue, y’a quelque chose qui cloche. Rien ne passe de façon normale en ce moment. Il faut que j’analyse tout. Encore une de ces périodes où je ne vais pas pouvoir m’empêcher de tout vouloir comprendre.
Bon bref. Ca fait longtemps que j’ai pas écrit ici. Je profite de ma première journée de vacances pour retenter l’exercice.
J’ai eu ma deuxième année de licence. De justesse. J’attend les résultats de ma troisième. Avec 13 de moyenne au premier semestre, ça devrait plutôt bien passer. Puis, je me dis qu’avec les seuls mémoire et rapport de stage sur les personnes âgées, j’ai un peu de chance d’avoir des notes qui mettent en valeur l’originalité du truc. Je me suis rendue compte de plein de choses en bossant là dessus. Nos vieux sont très facilement laissés de côté. Autant en psychologie que pour le reste. Mon stage était assez difficile au début. La première, voire la deuxième journée. A quoi ça sert ? Pourquoi il faut se battre alors qu’il leur reste peu de temps ? Mais surtout, pourquoi il faut toujours les pousser alors que ne veulent plus rien, juste, mourir ? J’avais strictement rien compris. Parce que ce qu’ils peuvent donner, par rapport à des enfants ou des adultes, c’est multiplié par 10, par 100 ! Et la question : tu fais quoi l’année prochaine ? Euh. Je continue. Psycho ? Oui. Où ? Euh. Je ne sais pas. Je change de fac. Je vais à celle de l’état. Je quitte le privé. C’est sûr ? Oui, certain. 4500 euros la première année de master, pour une quinzaine d’heures de cours par semaine, c’est non. Oui, je comprend, et là bas tu fais quoi ? Euh. Je ne sais pas. Je vais continuer dans la psychopatho. Quoique la psycho sociale et du travail offre plus de postes après l’université. Enfin non, ça ne m’attire pas du tout. Je serai bien partie à Rennes aussi. Là bas, il y a un master intitulé « criminologie et victimologie », et ça, wouah ! mais c’est beaucoup plus dur, ça fait plus peur, ici j’ai plein de possibilités de stages, ça va être plus facile. Mouais. Faudrait pas que je le regrette. Mais non ! J’ai pensé partir à Paris aussi. Les deux le même jour, j’ai du être prise d’une envie subite d’indépendance. Donc, en gros, l’an prochain, quatrième année si tout va bien, psychopathologie, stage en centre hospitalier dans le service d’éducation, travail auprès des diabétiques, personnes cardiaques, qui voient leurs habitudes changées par l’arrivée d’une maladie.
J’ai eu mon code aussi. Ca faisait deux ans que j’étais inscrite, quand même... C’est un peu grâce à mon moniteur qui part à la retraite d’ici trois semaines, et qui a eu pour souhait de faire passer tout le monde avant, il m’a dit « quelque soit le niveau »… Je vais donc enfin pouvoir commencer la conduite. Peut être que bientôt j’aurai mon permis. Je me dis souvent que ça pourra être quelque chose de bien d’aller où je veux, aussi loin que je veux, quand je veux, et avec qui je veux.
Je suis donc en vacances. Pour quelques semaines. Après c’est centre pendant deux mois. Comme des vacances, mais non, pas trop hein.
J’ai une cousine qui va se marier, une autre qui est enceinte du deuxième, une autre qui vient de rencontrer quelqu’un, une quatrième qui attend d’avoir sa nouvelle maison pour le bébé. Ca fait bizarre de voir évoluer tout le monde, la famille s’agrandir, vieillir.
Les relations entre sœurs de la maison n’ont fait que s’aggraver depuis quelques mois. Ca joue sur beaucoup d’autres choses à côté. J’ai du mal à supporter mes parents quand on est tous ensemble, c’est surtout vrai pour mon père. J’ai fini par en déduire que j’en étais jalouse. Quand ma sœur est née, j’étais trop occupée par le fait qu’il y avait un bébé à la maison, et que c’était quand même la classe, les copines qui viennent la voir à la maison, le droit de pousser la poussette, bientôt m’occuper d’elle toute seule, tout ça, quand t’as 10 ans (son âge à elle, de maintenant) c’est vachement bien. J’ai pas réalisé tout de suite (je n’ai pas voulu peut-être) que je n’étais plus la seule fille de mes parents, de mon père surtout. J’ai mis quelques années à percuter que le fait d’avoir une petite sœur avait changé pas mal de choses. J’ai du en mettre le double pour en comprendre le pourquoi… et quelques jours pour me rendre compte que c’est pas parce que j’ai compris, que ça arrangeait les choses, au contraire.
Le temps est tout gris depuis quelques jours, semaines ?, pas de soleil, pas de ciel bleu. Je me dis que c’est tant mieux. Trop de bleu…

27 mars 2007

Ca ne tient qu'à quoi?

Je reprends l’ordi aujourd’hui. Depuis un petit bout de temps je n’y avait pas touché. Il était la juste à côté du tas d’oreillers, à côté du lit, où personne ne marche, donc pas de risque. La petite couche de poussière qu’il y a dessus me laisse un peu songeuse. La dernière fois que je m’en suis servi c’était pour m’écrire un truc à moi-même, légèrement déprimant, et constructif que sur un très court terme… Le contexte était un peu étrange. C’était l’hiver, il ne faisait pas froid, il faisait juste gris, j’avais pas forcément le moral, j’écrivais beaucoup sur ma grand-mère puis je crois que ça s’est calmé ça, écrire sur ma grand-mère. Il m’a peut-être suffit de me retrouver dans une maison de retraite pour voir que finalement, elle n’avait pas eu une fin de vie si mauvaise que ça. Parce que forcément, on voudrait toujours que ça soit meilleur, mais c’est sans se rendre compte de ce que pourrait être le pire (je parle pas de la maison de retraite, non, juste de l’état de santé…).
Puis aujourd’hui, la maison sent bon le printemps. Le dehors aussi, d’ailleurs. Les gens aussi. Leurs sourires et leur bonne humeur aussi. Je me demandais en rentrant comment la maison pouvait changer d’odeur comme ça, en quelques jours. Je ne sais pas si c’est un phénomène vraiment réel, ou si c’est moi. Peut-être je vois le soleil, le ciel bleu, les arbres, les oiseaux et tout, et que du coup je crois que je dois un peu m’emballer, ça change pas mal mes perceptions. Oui ça doit être ça. Mais c’est quand même fou cette sensation, avoir l’impression de se retrouver quelques mois plus tôt, pendant les grandes chaleurs, maison fraîche, cerises et douches froides. Parce que c’est quand même pas trop au goût du jour…
Puis ce matin il y avait. Boire mon jus d’orange dans un grand verre très fin, écrit « Eristoff Vodka » dessus, ça m’a direct filé l’envie de vomir. Parce que la vodka, mauvais souvenir, mauvaise cuite, je ne développerai pas… Sortir du métro et voir la couette du clochard ( c’est celui qui est toujours là, super gentil, qui te souhaite une bonne année alors qu’on est déjà début mars, et qui te demande un peu de monnaie à chaque fois « mais même des centimes, hein, c’est pas grave ») complètement étalée par terre, ses affaires en vrac, plein de journaux autour, les cadavres de bouteilles, puis le chercher, lui d’abord, et son chien après, parce que ça te fait tout drôle de pas le voir et que regarder l’heure au clocher de l’église tout pointu sans lui avoir dit bonjour avant, t’as pas l’habitude de ça, et puis ça inquiète quand même, tout ce bordel avec toutes ses affaires… Puis finalement le revoir là en reprenant le métro, deux heures après, entouré de trois autres hommes, bouteilles à la main, tous à éclater de rire… Attendre le train à la gare et regarder les gens. Se moquer, un peu, juste un peu, des gens qui mettent des chaussures avec lesquelles ils ne savent pas marcher, ou alors donnent l’apparence que si, mais avec une allure très balai-dans-le-cul quand même… C’est surtout vrai pour les chaussures à talon. Les gens sont donc essentiellement de sexe féminin. Et, se rendre compte, en marchant vers chez moi que ce matin je n’avais fait que regarder autour de moi, écouter, senti, juste ça, sans me poser des tas de questions existentielles sur les gens que je croisais, et sans me repasser toutes ces questions qui durent depuis quelques jours.
La touche pause est enfoncée. L'après midi s'est passée au fond du lit, fenêtre de chambre ouverte, et se terminera par une bière sirotée en terrasse, bien entourée!

12 février 2007

Revenir à l'essentiel

Pendant un mois, peut-être plus, avoir le cerveau en activité permanente. Il s’agissait la journée de se poser tout un tas de questions, de se rendre compte, vraiment, du monde dans lequel je suis, prendre en pleine face le fait que c’est mal parti, que comment les choses peuvent elles changer, j’en sais rien du tout, j’ai pas les éléments pour trouver ne serait qu’une toute petite réponse. La nuit m’amenait à des rêves tous aussi débiles les uns que les autres, mais tellement fatigants. Je trouvais ça difficile de me lever le matin, et de me dire, ah non, ça n’était qu’un rêve, elle n’est pas revenue, le manque n’est pas comblé, ne le sera jamais, mais qu’est-ce qui peut bien m’amener à rêver de cela, qu’est-ce que j’ai, là, tout au fond du crâne, que je ne veux/peux pas admettre, quel voile je dois ôter pour voir les choses en face ?
Et la journée commençait…
En fait, il n’aura pas fallu grand chose pour que la légèreté revienne, que je la perçoive, et que je me persuade qu’il faut que je la garde bien au chaud le plus longtemps possible parce que quand même ça fait un bien fou. Prévoir un début de week-end qu’on saura chargé en émotions et vite fatigant, et espérer que ça vaudra le coup.
Et cette jolie rencontre. Comme une après-midi hors du temps, loin de la ville, ses gens pressés, un effet qui de là où je suis devient vite pesant. Une dame fidèle à elle même. Comme de la magie là où je rentre. Il y a quelque chose de particulier dans cet environnement qui se fait très vite apprécier. Le stress de la banquière passé ça devient vite le thé, les chats, les gitanes aux filtres qui deviennent vite rouges, les gommes qui les suivent, les discussions qui filent et le temps qui passe, petits détails aujourd’hui bien ancrés. Et tout qui est tellement elle, du moins ce que j’avais capté un minimum.
C’est sourire aux lèvres, plein d’images en tête, un ce petit truc léger qui a pris la place de l’accumulation des questions trop pesantes, que je repars.
Métro. Vendredi soir. Jour des vacances. Bondé. Et cela m’amuse. Ces gens qui poussent, ceux qui râlent, ceux qui casque sur les oreilles ou journal en main n’ont pas l’air de se rendre compte de ce qui se passe tout autour, ceux qui réclament un pardon et ne semblent pas prêts à lâcher l’affaire tant qu’ils ne l’auront pas obtenus…
Une grosse heure après toutes ces bousculades et j’en passe, je laisse la gare de l’est de côté, la soirée s’annonce tout aussi cool que l’après midi, elle sera placée sous le signe de visites nocturnes de la ville, de musique, de souvenirs, de pâtes trop salées et re-salées, de discussions très très sérieuses suivies de fous rires tellement on en était fiers et impressionnés, de fatigue qui s’installe doucement mais sûrement. Et, enchaîner le lendemain, entendre deux secondes après avoir ouvert les yeux un « putain de bordel de merde je vais lui casser sa gueule à ce connard », de suite sourire, et quand même, se dire que la journée ne s’annonce pas si mal. Ce qui s’est vite confirmé, malgré la mort de mes Docs vieille de 4 ans, et un gros coup de fatigue vers la fin d’après midi, qui m’a porté le soir jusqu’à un concert sans que je ne puisse vraiment l’apprécier, tout en y étant bien, sensation étrange.
Donc là, j’en suis à profiter de cet état dans lequel je suis, l’impression d’avoir fait le vide, et ce désir de vouloir le garder, encore quelques heures, demain ça recommence, le stress, la pression tout autour, certaines personnes qui prennent un malin plaisir à en rajouter quatre caisses sans raison aucune. Mais bon là, même pas peur quoi!

02 janvier 2007

J'allais oublier ...

24 novembre 2006

P S Y

Ils nous demandent de faire un choix, dès cette année. Dans les autres facs, le choix se fait pour la quatrième année, première année de master.
Je suppose que c'est ainsi qu'ils font le tri dans les élèves dès l'année de la licence, et que sur une grosse soixantaine, ils n'en retrouvent juste un peu moins qu'une vingtaine l'année suivante.
Le premier choix n'a pas été très difficile pour ma part. Psychopathologie, ou psychologie sociale. Le travail dans le milieu des entreprises, ne m'intéresse pas beaucoup, moins que le reste en tout cas. On gère les conflits, on fait passer des tests, théories de la communication, non non.
Pour la psychopathologie, c'est différent. Clinique = au chevet du malade. Les contacts. Beaucoup plus de débouchés selon moi, et puis une orientation dans la fac qui fait que, t'es pas trop motivée à choisir la sociale de toute façon.
Ensuite, on nous demande un positionnement personnel. Ce qui est, en fait, tout à fait normal.
C'est juste que ça en remue là dedans.
Se mettre à la place d'un praticien, se voir avec des personnes en face, qui ont une réelle souffrance, une demande (ou pas, d'ailleurs, mais ça, c'est autre chose...), s'imaginer sur le terrain, faire le tri de ce qui intéresse vraiment, propres motivations.
Choix des grands courants. Thérapies cognitives et comportementales, behaviorisme. Psychopathologie clinique, psychanalyse. Thérapies familiales et de couple, systémique.
Je ne cache pas que le dernier courant m'intéresse un peu plus que le reste. "Thérapeute familial en approche systémique". Ah ah.
Enfin, il faudrait déjà, avant que je me positionne, ranger tout le bordel qui règne à l'intérieur.
"Et si ça n'est pas ça que je veux faire?" "Et si faisais autre chose?" "Et si je me plante?" "Et si je regrettais un choix longtemps après l'avoir fait?" "Et si ça faisait plus de deux années que je me plantais?" " Et si ..."