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12 juin 2007

Histoires de couleurs...

Tout était lourd. Insupportable. Je venais de prendre le train avec trop de monde. Les larmes m’étaient montées dans la station de métro. Un homme, d’apparence très correcte, au teint apparemment trop foncé, venait de se faire interpeller par deux flics. Une, en particulier. Ce qui avait de drôle c’est qu’elle non plus n’avait pas le teint clair. Ses cheveux étaient longs, d’un noir intense, et frisés. L’autre, à côté, les bras croisés, avait l’air plutôt gêné quand le passeport a pointé sous son nez. Elle, était comme désolée. Mauvaise pioche. Je me suis demandée ce qu’étaient les critères pour faire une vérification de papiers d’identité. La couleur de peau. Le look. L’allure. Peut-être la façon dont tu les regardes arriver droit sur toi. Rien. Tout s’est serré quand je me suis dit que ça n’allait être que le début de ce genre de situations.
Puis dans le métro, le chien qui répond à la moindre secousse de sa laisse. J’aurai du faire mon exposé sur les chiens d’aveugles. Ils m’impressionnent. Ceci-dit, leurs maîtres aussi… Remarque, les chats qui apprennent à faire leur besoin sur les toilettes, c’était pas mal non plus.
Les bruits de voiture, les oiseaux qui chantent, le ciel encore trop gris, une drôle d’ambiance dans la rue, y’a quelque chose qui cloche. Rien ne passe de façon normale en ce moment. Il faut que j’analyse tout. Encore une de ces périodes où je ne vais pas pouvoir m’empêcher de tout vouloir comprendre.
Bon bref. Ca fait longtemps que j’ai pas écrit ici. Je profite de ma première journée de vacances pour retenter l’exercice.
J’ai eu ma deuxième année de licence. De justesse. J’attend les résultats de ma troisième. Avec 13 de moyenne au premier semestre, ça devrait plutôt bien passer. Puis, je me dis qu’avec les seuls mémoire et rapport de stage sur les personnes âgées, j’ai un peu de chance d’avoir des notes qui mettent en valeur l’originalité du truc. Je me suis rendue compte de plein de choses en bossant là dessus. Nos vieux sont très facilement laissés de côté. Autant en psychologie que pour le reste. Mon stage était assez difficile au début. La première, voire la deuxième journée. A quoi ça sert ? Pourquoi il faut se battre alors qu’il leur reste peu de temps ? Mais surtout, pourquoi il faut toujours les pousser alors que ne veulent plus rien, juste, mourir ? J’avais strictement rien compris. Parce que ce qu’ils peuvent donner, par rapport à des enfants ou des adultes, c’est multiplié par 10, par 100 ! Et la question : tu fais quoi l’année prochaine ? Euh. Je continue. Psycho ? Oui. Où ? Euh. Je ne sais pas. Je change de fac. Je vais à celle de l’état. Je quitte le privé. C’est sûr ? Oui, certain. 4500 euros la première année de master, pour une quinzaine d’heures de cours par semaine, c’est non. Oui, je comprend, et là bas tu fais quoi ? Euh. Je ne sais pas. Je vais continuer dans la psychopatho. Quoique la psycho sociale et du travail offre plus de postes après l’université. Enfin non, ça ne m’attire pas du tout. Je serai bien partie à Rennes aussi. Là bas, il y a un master intitulé « criminologie et victimologie », et ça, wouah ! mais c’est beaucoup plus dur, ça fait plus peur, ici j’ai plein de possibilités de stages, ça va être plus facile. Mouais. Faudrait pas que je le regrette. Mais non ! J’ai pensé partir à Paris aussi. Les deux le même jour, j’ai du être prise d’une envie subite d’indépendance. Donc, en gros, l’an prochain, quatrième année si tout va bien, psychopathologie, stage en centre hospitalier dans le service d’éducation, travail auprès des diabétiques, personnes cardiaques, qui voient leurs habitudes changées par l’arrivée d’une maladie.
J’ai eu mon code aussi. Ca faisait deux ans que j’étais inscrite, quand même... C’est un peu grâce à mon moniteur qui part à la retraite d’ici trois semaines, et qui a eu pour souhait de faire passer tout le monde avant, il m’a dit « quelque soit le niveau »… Je vais donc enfin pouvoir commencer la conduite. Peut être que bientôt j’aurai mon permis. Je me dis souvent que ça pourra être quelque chose de bien d’aller où je veux, aussi loin que je veux, quand je veux, et avec qui je veux.
Je suis donc en vacances. Pour quelques semaines. Après c’est centre pendant deux mois. Comme des vacances, mais non, pas trop hein.
J’ai une cousine qui va se marier, une autre qui est enceinte du deuxième, une autre qui vient de rencontrer quelqu’un, une quatrième qui attend d’avoir sa nouvelle maison pour le bébé. Ca fait bizarre de voir évoluer tout le monde, la famille s’agrandir, vieillir.
Les relations entre sœurs de la maison n’ont fait que s’aggraver depuis quelques mois. Ca joue sur beaucoup d’autres choses à côté. J’ai du mal à supporter mes parents quand on est tous ensemble, c’est surtout vrai pour mon père. J’ai fini par en déduire que j’en étais jalouse. Quand ma sœur est née, j’étais trop occupée par le fait qu’il y avait un bébé à la maison, et que c’était quand même la classe, les copines qui viennent la voir à la maison, le droit de pousser la poussette, bientôt m’occuper d’elle toute seule, tout ça, quand t’as 10 ans (son âge à elle, de maintenant) c’est vachement bien. J’ai pas réalisé tout de suite (je n’ai pas voulu peut-être) que je n’étais plus la seule fille de mes parents, de mon père surtout. J’ai mis quelques années à percuter que le fait d’avoir une petite sœur avait changé pas mal de choses. J’ai du en mettre le double pour en comprendre le pourquoi… et quelques jours pour me rendre compte que c’est pas parce que j’ai compris, que ça arrangeait les choses, au contraire.
Le temps est tout gris depuis quelques jours, semaines ?, pas de soleil, pas de ciel bleu. Je me dis que c’est tant mieux. Trop de bleu…

3 Comments:

Anonymous Anonyme dit...

vivement les résultats !

13/6/07 15:26  
Anonymous Anonyme dit...

bien bien.

13/6/07 20:22  
Blogger Mes souhaits dit...

Peekaboo: Mouais... J'espère qu'ils ne vont pas me gâcher mes vacances! (Je te diriai quoi ;) )
*: Nan mais d'où tout le sors ce signe?! Sais pas le faire. Bien bien. :)

15/6/07 10:38  

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